Abstract: Le rapport d’enquête qualitative « Les habitués du cannabis » a été conduit conjointement par l’OFDT et le Groupe de recherche sur la vulnérabilité sociale (GRVS). À partir de l’analyse d’entretiens approfondis réalisés en face à face avec 70 usagers réguliers de cannabis, l’étude propose une description et une analyse des pratiques et des conséquences de l’usage régulier selon le discours des usagers eux-mêmes. L’objectif est de mieux comprendre la place du cannabis dans leur vie quotidienne, en se focalisant particulièrement sur les motivations de l’usage, les carrières de consommation, les stratégies de gestion de l’usage qui permettent de concilier la pratique avec leurs contraintes personnelles et sociales et leur perception des conséquences sociales et sanitaires de la pratique. Le rapport permet entre autres de mettre en valeur une minimisation des risques sociaux et psychologiques de l’usage et dans le même temps une inquiétude non négligeable vis-à-vis des conséquences somatiques comme les risques pulmonaires et respiratoires. L’enquête de terrain, qui s’est déroulée en 2005, a également interrogé les usagers sur leur perception de la campagne de prévention « Le cannabis est une réalité », sur la politique de prévention des risques routiers liés au cannabis et sur la mise en place, des « consultations cannabis ».

Abstract: Le rapport 2011 de la statistique policière de la criminalité présente, pour la troisième fois, les résultats d’une statistique à laquelle tous les cantons participent en saisissant les infractions dénoncées de manière détaillée et selon des principes uniformes de saisie et d’exploitation. Le rapport se divise en deux parties. La première partie présente une vue d’ensemble des lois pénales concernées (Code pénal, loi sur les stupéfiants, loi sur les étrangers et lois fédérales annexes). La deuxième partie traite quant à elle de plusieurs thèmes présentant un intérêt public particulier.

Abstract: Le projet de prévention “Don Juan: éducation en face-à-face des clients de prostituées” a pu se dérouler, comme prévu, entre le 20 septembre et le 12 novembre dans cinq villes suisses (Genève, Lausanne, Bâle, Zurich et Lucerne) pendant une semaine par ville (voir Kern, 1999 c). A Bâle, on a réalisé, en guise de complément à l’évaluation du projet, une évaluation de l’impact de ce projet sur son environnement. Les observations faites au cours de deux soirées ainsi que trois interviews ont permis de réunir des informations de clients de prostituées, de prostituées et de gérant’e’s de bar. Il ressort des informations récoltées que le projet n’a été que vaguement perçu dans son environnement immédiat. En outre, les gadgets (par exemple les boîtes d’allumettes portant le message de prévention) n’étaient pas systématiquement présents dans les bars. D’autre part, il est apparu que la disponibilité des clients de prostituées à entamer une discussion sur des sujets ayant trait aux maladies sexuellement transmissibles (MST) est telle que l’on peut parler d’un véritable besoin. Les prostituées également ont saisi les occasions de discussion et apprécié les offres de prévention faites aux clients dans ce domaine. Le projet n’a d’ailleurs pas eu de répercussion négative visible sur la marche de leurs affaires. D’une manière générale, toutes les personnes interviewées (clients de prostituées, prostituées, gérant’e’s de bar) évaluent le projet de manière positive et souhaitent explicitement sa continuation. Au vu des résultats disponibles, on peut affirmer que le projet “Don Juan: éducation en face-à-face des clients de prostituées” est une réussite et est accepté dans l’environnement dans lequel il a été conduit. Des améliorations peuvent néanmoins être apportées afin que cette démarche de prévention et les thèmes soulevés soient mieùx perçus dans l’environnement du projet (dans les bars et parmi les prostituées), notamment une utilisation plus appropriée des gadgets ainsi que la présence discrète d’éducateurs et d’éducatrices.

Abstract: Le Programme national VIH et autres infections sexuellement transmissibles 2011-2017 (PNVI) succède à 25 années de travail de prévention mené avec succès qu’il poursuit en se fondant sur les récentes connaissances. Pour la première fois, il intègre d’autres infections sexuellement transmissibles (IST) en plus du VIH. Il a pour objectif principal de réduire significativement le nombre de nouveaux cas de VIH et d’autres IST, et d’éviter des séquelles néfastes pour la santé. Dans les années à venir, il s’agit d’opérer un changement de culture : en cas de diagnostic positif, il devrait aller de soi d’informer spontanément ses partenaires. Diverses rencontres ont permis aux acteurs concernés de discuter et d’élaborer la base de la stratégie au sein de groupes de travail. En outre, plusieurs consultations ont eu lieu. Grâce à ce processus solidement étayé, le PNVI bénéficie du soutien des milieux intéressés et des spécialistes. Pour la première fois, un modèle à trois axes d’intervention a été utilisé pour structurer et réaliser les objectifs ainsi que les mesures envisagés. L’axe d’intervention 1 constitue la base du travail de prévention et cible la population dans son ensemble. L’axe d’intervention 2 s’adresse aux personnes qui adoptent un comportement à risque dans un environnement à forte prévalence. L’axe d’intervention 3 est destiné aux personnes infectées par le VIH ou par une IST et à leurs partenaires. Le modèle des axes repose par conséquent sur une approche cumulative : une personne appartenant aux groupes cible des axes 2 ou 3 bénéficiera également des mesures développées dans l’axe d’intervention 1. La stratégie met l’accent sur les groupes particulièrement menacés ainsi que sur les personnes déjà infectées et leurs partenaires. Par rapport à la population dans son ensemble, les personnes issues des groupes particulièrement menacés (axe d’intervention 2) encourent un risque 30 à 100 fois supérieur d’être infectées par le VIH ; pour les partenaires de personnes infectées (axe d’intervention 3), ce risque est 300 fois supérieur.

Abstract: Le présent rapport examine l’échange de seringues en prison, d’après l’expérience et les données internationales en date d’avril 2006. Les auteurs ont procédé à un examen de la littérature ainsi qu’à des visites de prisons dans quatre pays, et ils ont eu des échanges avec des personnes responsables de l’administration de programmes d’échange de seringues en prison. Le rapport présente un aperçu détaillé des données et des témoignages probants à propos des programmes d’échange de seringues en prison, de même que les fondements juridiques de telles initiatives. Le but de ce rapport est d’inciter les systèmes pénitentiaires qui sont aux prises avec des épidémies de VIH et de VHC catalysées par l’injection de drogue à mettre en oeuvre des programmes d’échange de seringues.