Abstract |
En 1987, l’Institut suisse de prévention de l’alcoolisme et autres toxicomanies (ISPA) a développé une série de questions relatives aux problèmes d’alcool au sein de la population générale. Le but principal de cet article est d’étudier le comportement de ce questionnaire comme instrument de dépistage de consommations problématiques _dans la population helvétique en le comparant au CAGE. L’étude porte sur 953 personnes de 20 ans et plus. Parmi les buveurs, le test ISPA est positif pour 91 hommes (21,7%) et 34 femmes (8,70/0) et le CAGE pour 53 hommes (12,70/0) et 17 femmes (4,3%). Mieux que le CAGE, le test ISPA permet de dépister les buveurs problématiques consommant régulièrement de façon soutenue, mais sans excès ponctuels. La question “eyeopener” du CAGE s’avère trop abrupte pour la population générale suisse et pourrait être supprimée. Les femmes nient beaucoup plus leurs problèmes d’alcool que les hommes. Une consommation occasionnellement excessive augmente le risque d’avoir un test positif. En conclusion, dans la population suisse, le test ISPA est plus adapté à l’évaluation du nombre de consommateurs problématiques que le CAGE, développé pour être utilisé par le milieu médical américain. De plus, les résultats suggèrent l’utilisation de seuils critiques différents pour chaque sexe. |