Abstract: Le présent rapport a pour origine le postulat de la conseillère nationale Doris Stump 05.3694 du 7 octobre 2005, qui charge le Conseil fédéral de présenter un rapport sur les causes de la violence dans l’environnement social proche et un plan d’action visant à prévenir cette forme de violence. Dans sa prise de position du 23 novembre 2005, le Conseil fédéral a proposé d’accepter la première partie du postulat (rapport) et de rejeter la deuxième (plan d’action). Le Conseil national a suivi le Conseil fédéral. Début 2008, le Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes (BFEG) a mandaté deux chercheuses pour réaliser une étude en deux volets. Le premier con-sistait à donner un aperçu de l’état de la recherche sur les causes de la violence dans les relations de couple, le second à recenser les mesures de prévention mises en place en Suisse au cours de ces dernières années. Le mandat se limitait par conséquent à la forme la plus répandue de violence dans l’environnement social proche, notamment pour des questions d’ordre pratique. Dans la première partie de l’étude, les chercheuses ont réalisé une analyse bibliogra-phique de grande envergure, donnant une vue d’ensemble de l’état de la recherche sur les causes de la violence dans les relations de couple. Dans la seconde partie de l’étude, qui recense et évalue les mesures préventives mises en place en Suisse, les chercheuses ont dépouillé les données résultant d’une enquête menée dans tous les cantons, ont mené des entretiens avec des expertes et experts et ont analysé de nom-breux documents. Elles ont finalement examiné en détail la situation dans six cantons choisis, de toutes les régions linguistiques. Les chercheuses ont rendu leur rapport final en automne 2008. Le chapitre de synthèse sur lequel se fonde le présent rapport contient des recommandations pour la recherche, la pratique et la politique. L’étude est publiée par le BFEG en même temps que le présent rapport. Les autori-tés, les spécialistes et autres milieux intéressés trouvent dans cette étude une syn-thèse des causes possibles de la violence dans les relations de couple, une vue d’ensemble de l’état actuel de la recherche ainsi qu’un tour d’horizon et une appré-ciation des mesures législatives et institutionnelles prises en Suisse au cours de ces dernières années. Elle permet un débat approfondi sur la prévention de la violence domestique et soutient efficacement les différentes actrices et les différents acteurs dans le cadre de la planification et de la mise en oeuvre de nouvelles mesures de prévention comme dans celui de modifications législatives. En se basant sur l’étude, le Conseil fédéral constate qu’un grand nombre de mesures importantes ont été prises au cours de ces dernières années à tous les niveaux pour prévenir et lutter contre la violence dans les relations de couple. Il veille à ce que le travail de coordination et de soutien fourni par divers offices fédéraux en matière de prévention soit poursuivi et, si nécessaire, développé et optimisé. Dans le domaine de la recherche, il souhaite d’une part que les coûts inhérents à la violence soient analysés et, d’autre part, que les lacunes de la recher-che sur la violence dans l’environnement social proche soient mises en évidence et comblées.

Abstract: Il presente rapporto trae origine dal postulato 05.3694 depositato dalla consigliera nazionale Doris Stump il 7 ottobre 2005, nel quale si invita il Consiglio federale a redigere un rapporto sulle cause della violenza nello spazio sociale di prossimità e a elaborare un piano d’azione per prevenirla. Nel suo parere del 23 novembre 2005, il Consiglio federale ha proposto di accogliere il primo punto (rapporto) e di respinge-re il secondo (piano d’azione). Il Consiglio nazionale ha approvato questa proposta. All’inizio del 2008, l’Ufficio federale per l’uguaglianza fra donna e uomo (UFU) ha incaricato una coppia di ricercatrici di effettuare uno studio articolato in due parti: la prima parte doveva fornire una panoramica dello stato della ricerca sulle cause della violenza nella coppia, la seconda, censire le misure adottate negli ultimi anni in Svizzera per contrastare la violenza nei rapporti di coppia. Il mandato si è così concentrato, soprattutto per motivi pratici, sulla forma più diffusa della violenza commessa nello spazio sociale di prossimità. Per la prima parte dello studio, le ricercatrici hanno svolto un’accurata analisi bibliografica e descritto i risultati della ricerca sulle cause della violenza nella coppia. Per quanto riguarda invece il censimento delle misure, hanno effettuato un sondaggio in tutti i Cantoni, intervistato esperti del settore ed esaminato numerosi documenti. Inoltre, hanno sottoposto a un’analisi approfondita sei Cantoni di tutte le regioni linguistiche. Il rapporto finale dello studio è stato consegnato nell’autunno del 2008. Il capitolo di sintesi sul quale poggia il presente rapporto contiene raccomandazioni per la ricerca, la prassi e la politica. Lo studio, pubblicato dall’UFU in concomitanza con il presente rapporto, offre ad autorità, specialisti e altre cerchie interessate una panoramica delle possibili cause della violenza nei rapporti di coppia e documenta lo stato attuale della ricerca. Inoltre, fornisce un quadro e una valutazione delle misure legislative e istituzionali adottate negli ultimi anni in Svizzera. In questo modo, consente l’avvio di una discussione approfondita sulla prevenzione della violenza domestica e sostiene gli attori di tutti i livelli nella pianificazione e nell’attuazione di nuove misure di pre-venzione e di modifiche legislative. Sulla base dello studio, il Consiglio federale rileva che, negli ultimi anni e a tutti i livelli, sono state adottate numerose misure importanti per combattere la violenza nella coppia. Il Collegio governativo si impegna a proseguire e, laddove necessario, ad ampliare e ottimizzare il lavoro di coordinamento e di sostegno svolto dai diversi servizi federali in materia di prevenzione. Per quanto riguarda la ricerca, è sua intenzione, da un lato, commissionare un’analisi dei costi economici della violenza e, dall’altro, evidenziare le lacune nella ricerca sulla violenza nello spazio sociale di prossimità e porvi rimedio incentivando lo svolgimento di studi specifici.